Adio Slovénie, hallo Autriche

Adio Slovénie, hallo Autriche

15/07/17 100 km

Ce matin, c’est avec une pointe de nostalgie que nous quittons ce beau pays qu’est la Slovénie. Nous regrettons même de ne pas y être restés plus longtemps. Les slovènes sont plutôt accueillants et toujours prêts à rendre service. Le fait que la plupart parlé couramment l’anglais nous a également  bien aidé quand nous avions besoin d’un renseignement ou tout bêtement pour savoir comment dire tel ou tel mot en slovène.  Après avoir discuté avec l’une des familles françaises sur les endroits à voir en Autriche, nous changeons notre itinéraire avec l’objectif de nous rendre au lac de Weissensee.

Nous quittons donc la Slovénie en empruntant une ancienne voie de chemin de fer aménagée en une superbe piste cyclable qui nous emmène jusqu’à Tarvisio, en Italie. Nous appréhendions un peu le fait de nous retrouver sur un chemin encaissé mais que nenni ! Nous profitons alors de la piste ombragée, du cours d’eau encore une fois translucide et des montagnes qui nous encerclent. 


La route est agréable. Nous montons progressivement et tranquillement pour finir sur une belle descente. 

Arrivés à Tarvisio, nous quittons l’ancienne voie ferrée pour récupérer un autre itinéraire qui nous emmène en Autriche.  La piste que nous suivons est très agréable encore une fois, nos mollets se reposent bien !  Cependant, lorsque nous sommes arrivés à Anorldstein, la piste s’est arrêtée brutalement dans le centre ville. Nous voulions trouver un raccourci pour rejoindre un autre itinéraire cyclable vers le lac de Weissensee mais ayant peur de nous perdre, nous avons préféré suivre l’itinéraire officiel.  Résultat des courses, nous nous rallongeons de 10km ! Heureusement pour nous, le dénivelé est de notre côté à savoir majoritairement en descente. 

Quand nous arrivons au village de Nötsch, il est 15h15. Jusqu’à présent, nous n’avons rien vu de transcendant dans ce coin d’Autriche : beaucoup de grandes routes. Malgré les 70 km que nous avons effectués en début de journée, nous décidons de poursuivre notre route pour atteindre le lac ce soir. 

La dame de l’office de tourisme de Nötsch nous préviens qu’une partie de l’itinéraire que l’on va emprunter est bien abrupte. Nous nous lançons tout de même dans cette ascension. 

La première partie se fait relativement bien, nous tenons le coup tous les deux. c´est en arrivant à la fameuse partie bien raide que les choses se corsent. nous prenons effectivement 500 m de dénivelé d’un coup. J´accuse le coup, cela me demande de fournir des efforts physiques trop intenses en ce début de soirée. Mes mollets et mes cuisses me font mal (oui oui ça y est !). pourtant je persiste en prenant un rythme plus lent, surveillant le bas-côté pour m’offrir une pause toutes les trois bornes routières. Mon physique m’a lâché mais mon mental a pris le relais. Vincent est super, il s´adapte mon rythme, m’encourage pour me donner encore plus de forces car oui, je suis plus déterminée que jamais pour arriver à ce fichu lac ce soir !! 

Qui dit efforts à fournir, dit hydratation régulière. Comme nous ne nous trouvons pas de point d’eau en accès libre, nous allons toquer chez l’habitant. La barrière de la langue s’est rapidement fait sentir puisqu’aucune des personnes à qui nous nous sommes adressés ne parlait l’anglais et encore moins le français. Nous nous sommes donc débrouillés avec les moyens du bord pour nous faire comprendre puisqu’aucun de nous deux ne parle l’allemand. 

Une fois le calvaire du dénivelé passé, la récompense s’offre à nous à 1100 mètres d’altitude. Nous traversons une petite route encaissée bordée de  rochers et d’un cours d’eau. Un vrai paysage de gorge !

Avant d’arriver à notre destination finale, nous passons devant un premier petit lac qui est embelli par la lumière tombante du soleil.

Quand nous arrivons ENFIN au bord du lac Weissensee, notre émerveillement est tel que nous nous disons que l’effort en valait le coup. Pour ce soir, point de camping sauvage, vu l’heure à laquelle nous sommes arrivés, nous ne voulons pas nous embêter à trouver un coin caché. Nous passerons donc la nuit dans l’un des campings qui borde le lac. (31€ la nuit wahooooo!!!!!! 😮 ) En voyant nos vélos, les gens nous demandent en anglais d’où nous venons et sont admiratifs de voir que nous sommes venus au lac par le côté le plus abrupte : évidemment il y avait un accès plus facile à l’autre bout du lac !  Un de nos voisins, voyant que nous galérions à planter les sardines de notre tente, nous propose son marteau. Plus tard au moment de manger, un autre voisin nous propose sa table et ses chaises et un dernier, ayant compris que nous cherchions désespérément une bière, nous en propose une ! Nos voisins de camping ont été aux petits soins pour nous, ça fait plaisir!

Après une douche chaude et un repas rapide, nous nous sommes endormis très rapidement. 


7 réactions au sujet de « Adio Slovénie, hallo Autriche »

  1. Merci les copains de nous faire partager tout ça ! C’est top de vous lire 😀 ! Profitez bien du lac, gros bisous de Bretagne pour vous 🙂 (grâce à vous, je voyage depuis mon canapé où je finis ma grossesse tranquillement :D).

  2. Waoh ! quel parcours ! L’Autriche est vraiment un très beau pays ! vous allez vite vous en rendre compte ! les paysages sont magnifiques, l’habitat typique et les habitants plutôt sympas ! même si on ne comprend rien à ce qu’ils disent ! 🙂
    Chapeau bas pour ce périple hors norme mais qui vous laissera de si beaux souvenirs !…
    nous pensons à vous… profitez bien pour ceux qui ne partent pas… bisous du Nord. Agnès

  3. Toujours d’aussi beaux paysages, de quoi vous en mettre plein la vue et revenir ressourcé. C’est sympa comme tout ces rencontres avec d’autres touristes ou locaux prêt à aider. Ça ne te rappel pas l’ambiance du film que l’on à vu avant de partir Pauline 😉 Je pense fort à vous, gros bisous

  4. photos magnifiques j,espère qu,il sera possiblede me les passer à votre retour j,habite au nord Deux-Sèvres et le vélo c,est une de mes passions