Dobbiaco/Ehrenburg- Casteldarne
19/07/17 – 50 km
Après une nuit pluvieuse, nous nous réveillons dans notre petit écrin de verdure tout moussu. Heureusement la tente a tenu bon face aux averses et nos affaires ont pu rester sèches.
Près de notre emplacement se trouvait un blockos. Vincent n'a évidemment pas pu résister à la tentation de le visiter ! Il en est ressorti avec les yeux remplis d'étoiles. De l'extérieur le blockos était bien camouflé dans la végétation. On aurait dit qu'il était façonné dans la roche. L'intérieur encore d'époque, était immense et desservait tout plein de pièces. Le seul élément anachronique de la visite était… une grande bouteille de vin rouge datant de 2010 !
À peine avons-nous donné les premiers coups de pédales que la chaîne du vélo de Vincent casse. Nous nous arrêtons donc pour qu'il puisse faire les réparations. 100 m plus loin, c'est au tour de son compteur de faire des siennes mais tant pis les réparations attendront.
Décidément cette journée s'annonce mal partie. Pour couronner le tout, la journée s'annonce orageuse : ce matin nous n'apercevons même pas le sommet des montagnes qui nous entourent tellement les nuages sont bas !
Malgré le temps menaçant, nous décidons de monter au lac de Dobbiaco. Cela nous fait juste un petit crochet de 8 km aller/retour. Évidemment quand nous arrivons, les nuages cachent toujours les montagnes mais une petite percée du soleil nous incite à patienter. Vincent en profite donc pour réparer son compteur et moi admirer le paysage.
Notre patience aura été récompensée puisque petit à petit les nuages se dissipent et nous offrent une superbe vue sur les montagnes.
En reprenant notre route, nous nous arrêtons à l'église de Villabasa où nous en apprenons un peu plus sur le fait que l'allemand est beaucoup parlé ici.
Avant la 1ère guerre mondiale, le sud du Tyrol et la région de Trentino faisaient partie de l'Autriche depuis 550 ans. Suite au traité de Saint Germain en Laye, ces deux régions ont été annexées par l'Italie. Pendant le fachisme, les tentatives d'italianiser la population ont échoué. Aujourd'hui encore, 70% des locaux parlent allemand.
Il est vrai que cela nous perturbe un peu car nous ne savons jamais si nous devons nous adresser aux gens en allemand ou en italien.
Pour la pause de midi, nous nous arrêtons au village de valdaora di mezzo. Comme le temps est orageux et que nous devinons qu'une averse va nous tomber dessus, nous anticipons en nous mettant directement à l'abri sous un kiosque public. Nous reprendrons la route plus tard sous un beau soleil.
Pour cette étape, l'itinéraire est plutôt agréable car les paysages sont variés. Nous passons de la ville à un environnement boisé tout en longeant une nouvelle rivière, la Rienza. Le tout sur une piste qui serpente avec peu de dénivelé, exigeant pour nos cuisses et nos mollets. Cela nous change de la route rectiligne et donc de la monotonie d'hier !
Cette fois-ci l'itinéraire nous fait traverser toutes les villes de la vallée, ce qui est propice aux visites. Nous prenons le temps de nous arrêter un peu plus à Brunico, qui est l'un de nos coups de cœur du voyage.
Brunico possède un joli petit cœur de ville médiéval exclusivement piéton. Pourtant, les rues sont pleines de monde, et on y trouve plein de commerces. Comme quoi, un centre-ville peut très bien vivre sans voitures! L'absence de bruits de moteurs rend la promenade agréable. Les façades des rues sont très colorées et peintes avec de beaux trompe-l'œil. Certaines fresques ont plus de 400 ans ! C'est vraiment magnifique.
L'église Santa Maria Assunta est imposante. Son intérieur a été fait par les peintres tyroliens Georg Mader et Franz hellweger.
Comme nous avons pris le temps de flâner nous n'avons pas vu la journée passer. Nous sommes tous les deux d'accords pour dire que le rythme d'aujourd'hui nous convient puisqu'il permet d'avoir une itinérance touristique agréable.
Comme à notre habitude depuis le début du voyage, nous avons posé la tente dans un sous bois aux abords de la piste cyclable. Ce soir il fait bon, nous pouvons donc déguster notre risotto et une bière locale au grand air.
3 réactions au sujet de « Dobbiaco/Ehrenburg- Casteldarne »
Sublime ! Et pour rester dans le « thème » Italien, voici une citation qui vous ira très bien : « Ouvrez les yeux » C’est ce que répétait sans arrêt son grand-père à Léonard de Vinci enfant .(Léonard étant né de papa inconnu, c’est son aïeul qui l’a élevé) .
Quels beaux paysages ! profitez-en bien pour nous… Vous avez raison de profiter de l’instant présent. celui-là seul est important, non ? tout le reste arrivera naturellement et comme il se doit. Alors, bonne route…
Coucou, je reste émerveillé devant la beauté de ce lac encadré des montagnes. Je ne sais pas si j’aurais eu le courage de repartir une fois ce petit coin de paradis découvert 😉