21/07/17 – 62 km

La nuit à été réparatrice, nous nous sommes levés à 8h au lieu des 6h habituelles. Le petit déjeuner était copieux. Vincent s'est fait un petit déjeuner salé avec un bon café italien et son nuage de lait. Pour ma part, difficile de laisser de côté le sucré. J'ai retrouvé le plaisir simple de pouvoir manger des tartines de pain beurrées !

Une fois nos estomacs bien remplis, nous allons dans un magasin de réparation de vélo. Le compteur de Vincent fait encore des siennes. Vincent effectue les réparations sans toutefois y croire vraiment car le câble est bien abîmé et nous n'avons rien pour le resouder. Mais la patience est la victoire de tous les maux. Le compteur est réparé, nous pouvons rouler.

Nous pensions que l'itinéraire pour rejoindre Bolzano allait être sans intérêt, parallèle à l'autoroute, et bien pas tant que ça !

En plus d'un dénivelé constamment en descente, nous sommes passés dans le village de Chiusa qui une fois de plus s'est avéré être un charmant petit bourg aux rues colorées.

Nous avons pu également profiter de la vue des nombreux vergers de la région. Cela donne une note plus bucolique au voyage.

On peut aussi compter sur les châteaux haut perchés qui dominent la vallée pour rompre la monotonie du pédalage.

Aux environs de Bolzano, l'un des rayons de ma roue arrière se casse. Décidément nos vélos s'expriment en ce moment ! Ce n'est pas grave, je peux tout de même continuer à rouler et puis nous trouverons certainement une boutique vélo pour remplacer le rayon défectueux.

Arrivés à Bolzano, nous ressentons toute de suite qu'il s'agit d'une grande ville. Nous cherchons le centre historique pour nous y poser afin de faire notre pause déjeuner.

L'une des familles françaises que nous avions rencontrée à Bled, en Slovénie, nous avait parlé de Bolzano comme étant une belle ville qui valait le détour.

Il est vrai que c'est une jolie ville, certes mais nous l'avons trouvée beaucoup trop grande et peuplée pour nous. Nous avons préféré les petits villages que nous avons traversés précédemment et leurs rues plus intimistes.

La cathédrale de Bolzano est cependant magnifique de l'extérieur. Elle est construite en grès rouge de Val Gardena et en grès jaune du Tyrol du Sud. Sa structure massive porte un toit en tuiles multicolores très incliné, délimité par une balustrade.

En voyant son clocher, nous ne pouvons pas ignorer le style gothique tout en dentelle !

Nous quittons Bolzano en fin d'après-midi avec évidemment un rayon tout neuf pour ma roue arrière. Nous avons pris la direction de Merano toujours en suivant la piste cyclable très bien pourvue en panneaux indicatifs.

Une fois sortis de Bolzano, nous nous retrouvons coincés sur une sorte de digue entre la rivière Adige, l'autoroute à notre gauche et la voie de chemin de fer bordée de vergers à notre droite. Pour la nuit à venir, nous nous disons que cela risque d'être compliqué pour planter la tente dans un tel environnement ! Nous décidons de quitter momentanément la piste cyclable afin de rejoindre un village sur notre droite avec l'idée de poser la tente chez l'habitant. Nous prenons donc une route à travers les vergers, que c'est agréable cette ambiance plus calme!
Nous espérons alors tomber par chance sur l'un des propriétaires des vergers. Et bien, figurez-vous que c'est ce qui se produisit !
Nous avons donc demandé s'il était possible de planter notre tente dans son jardin ou parmi les pommes.

Chose espérée, chose gagnée ! Le jeune agriculteur nous montre un endroit dans son verger pour y poser notre tente. Il reviendra même un peu plus tard pour débroussailler et ratisser un bout de terrain afin que nous ne soyons pas gênés par les hautes herbes. Il nous a également proposé une petite chambre avec salle de bain et wc, enfin le grand confort quoi. Nous déclinons poliment : ce soir on vit au grand air. Mais c'était vraiment adorable de sa part.
Nous avions tout ce qu'il nous fallait pour ce soir et puis ce n'est pas tous les jours que nous pouvons dormir au beau milieu d'un verger, qui plus est, est bio !

Nous discutons un petit instant avec l'agriculteur sur son verger. Il nous explique qu'il possède 5 hectares entièrement bio. Il ne transforme pas les pommes et vend l'ensemble de la production à une plus grosse structure (sans doute une coopérative ?). Pour la cueillette, ils sont seulement 4 de mi-août à mi-octobre. Nous lui expliquons à notre tour d'où nous venons et l'itinéraire que nous avons prévu de faire, à ses expressions, nous comprenons que nous passons pour des fous !

C'est donc ainsi que nous passons la soirée sous un ciel menaçant mais dans un cadre très bucolique.