Stava – Malles Venosta

Stava – Malles Venosta

23/07/17- 53km

Après une nuit calme et pluvieuse, nous quittons notre second verger sous un soleil radieux. Nous nous étions préparés psychologiquement à effectuer de raides montées au vu du dénivelé annoncé. Une bonne partie de la matinée s'est pourtant faite en douceur. La piste cyclable serpente entre les vergers, c'est très agréable.

En voyant de toutes petites pommes rouges, nous nous arrêtons à la hauteur de l'arbuste pour en cueillir quelques unes afin d'y goûter car nous n'en avions jamais vu avant. Ces dernières s'avèrent être délicieuses : sucrées, croquantes avec une pointe d'acidité, comme on les aime!

Nous pensons qu'il s'agit peut-être de la fameuse pomme d'api mais pas sûrs. S'il y a des connaisseurs pour nous dire la variété de cette pomme, nous sommes preneurs !!

Nous effectuons un autre arrêt quelques kilomètres plus loin car sur notre route se trouve un stand " self service" dans lequel nous pouvons acheter les produits proposés. Tous sont à base de pommes, nous supposons que le stand appartient au propriétaire des vergers environnants. Nous optons pour un délicieux verre de jus de pomme. Celui est effectué avec de la golden et de la jonagold.

Nous avons trouvé le principe de cette vente self service originale surtout aux bords d'une piste cyclable. Après il faut juste jouer le jeu et être respectueux envers ceux qui la mette en place en payant ce que nous consommons ou achetons.

Nous nous arrêtons de nouveau après avoir fait quelques autres kilomètres dans un environnement boisé et frais. Vincent semble souffrir dès la moindre montée, ce qui fait qu'il est quasiment toujours derrière moi. (Note de l'intéressé : je ne souffre pas, je m'économise !) Nous mettons ça sur le compte de ses sacoches qui semblent plus lourdes que les miennes. Je lui propose donc d'échanger nos paires de sacoches afin qu'il prenne les plus légères.

Sauf que… c'est toujours moi qui suis devant et ce, même dans les montées ! Vincent me maudit gentiment, nous nous taquinons mutuellement.

Pour la pause de midi, nous nous arrêtons dans le village de Stelvio. Nous cherchions désespérément une prise de courant afin de recharger l'une de nos petites batteries. C'est dans l'église de la vierge Marie que nous avons trouvé notre bonheur. Cette église a la particularité d'être toute récente puisqu'elle fut consacrée en 1958. À l'époque, la ville connut une nette augmentation de la population et bien qu'elle possédait déjà 2 autres églises, la construction d'une troisième s'avéra nécessaire. Son intérieur est vraiment atypique.

Une fois la batterie chargée, nous reprenons notre route. Les paysages se modifient doucement autour de nous. Les vergers commencent à se faire rares et les montagnes deviennent plus caillouteuses que boisées. Nous prenons toujours de la hauteur petit à petit.

Nous traversons même un ancien delta qui a laissé place à une végétation particulière, relevant d'un climat plus tempéré qu'en haute montagne. Au loin, nous apercevons notre premier sommet encore enneigé. Nous regardons de quel sommet il pourrait s'agir afin de savoir son altitude. Étant donné que dans quelques jours, nous projetons de passer par un col à 2900m d'altitude, nous ne voulons pas nous retrouver coincés avec un sentier enneigé ! Apparement celui que nous avons vu serait à 4000m d'altitude ouf !

Sur les coups de 14h, nous arrivons au village de Glorenza. Cette ville a été mentionnée dans les documents pour la 1ère fois en 1163 comme village. En 1294, elle est considérée comme une bourgade et en 1304 elle devient une cité. Elle a la particularité d'être entourée de remparts qui eux, datent du 16e siècle. Ceux-ci sont encore parfaitement préservés, comme le sont les tours semi-circulaires et les trois anciennes portes permettant l'entrée de la ville. Ces murs de Renaissance, avec leurs trois remparts intermédiaires et quatre bastions d'angle, forment le monument historique le plus extraordinaire de Glorenza. Cette petite perle médiévale est considéré comme l'une des plus belles de la région du Trentin haut Adige.
Évidemment, Glorenza est victime de son succès et attire beaucoup de monde.

Malheureusement pour nous, l'église de San Pancrazio au superbe clocher était fermée. Nous n'avons donc pas pu la visiter. Elle renfermerait des vieux meubles.

Nous arrivons tout de même à visiter une autre église du village qui possède une très belle fresque en forme de croix au plafond. Nous n'avons cependant pas trouvé d'informations à son sujet.

Après la visite de ce joli petit village médiéval, nous reprenons la route avec l'idée de planter la tente assez tôt afin de prendre le temps de cuisiner un peu. J'ai dégoté une recette de pain plat à la pomme de terre que je voulais tester durant notre voyage.

À la sortie de Glorenza, le dénivelé devient plus raide mais nous offre en contre partie une belle vue sur le village.

Nous tentons de demander à un habitant de nous prêter un petit coin de jardin. Nous tombons sur une vieille dame qui aurait été prête à nous aider. Sauf que sa fille a eu la " merveilleuse" idée de nous suggérer d'aller sur l'aire de jeux pour enfants à la sortie du village. Selon elle, nous y serons bien car nous aurons à notre disposition un point d'eau, et des tables pour manger.
Nous nous rendons donc sur cette aire de jeu. Quand nous arrivons, effectivement c'est alléchant, nous avons un point d'eau, des tables et même un abri pour y mettre la tente dessous ! Le seul hic, c'est qu'il n'y avait pas vraiment d'endroit caché pour y faire notre coin toilettes.

Bien évidemment, l'abri était monopolisé par deux familles venues passer l'après-midi avec leurs enfants.

Nous nous sommes installés à une table plus loin et en attendant le début de soirée, je me suis mise à cuisiner les fameux pains plats.

Une fois que le début de soirée commençait à arriver et que les familles en question avaient plié bagages, nous nous sommes empressés de nous mettre sous le dit abri. Nous avions même commencé à préparer notre coin douche.

Sauf que rien ne s'est passé comme prévu puisque 10 mn plus tard, deux chers bambins sont arrivés pour jouer au foot. Heureusement, nous ne nous étions pas encore déshabillés pour prendre notre douche !

Blasés et ne sachant pas à quelle heure ils allaient repartir, nous avons ramassés nos affaires et avons continué à rouler.

À 19h, le ventre creux, les muscles bien froids et le corps tout poisseux, nous entamons la partie de l'itinéraire ayant le dénivelé le plus raide !

En chemin nous croisons un couple de cyclistes. Nous leur demandons par hasard s'ils n'auraient pas un bout de terrain pour nous. Ceux-ci nous répondent que non puisqu'ils habitent en appartement.
Nous arrivons près d'un bâtiment qui ressemble à un ancien château. Le couple nous explique que c'est une école et que nous pouvons poser la tente pour la nuit, cela ne posera pas de problème. Les gens ne sont pas embêtants qu'ils nous disent !

Éreintés, c'est ce que nous faisons donc. Le positif dans tout cela, c'est que malgré les deniers efforts physiques, nous bénéficions encore
d'une vue magnifique pour ce soir.


3 réactions au sujet de « Stava – Malles Venosta »

  1. Bonjour les voyageurs,
    je suis contente de voir votre « blog », d’y lire vos impressions de voyage et de découvrir vos photos.
    Je pense très fort à vous et je vous souhaite un bon voyage.
    plein de bisous.
    Mamie Maria

  2. Je prends de plus en plus de plaisir à vous lire !! Pourquoi pas un livre au retour , histoire de se refaire le film et de capter d’autres petites émotions durant l’hiver ?

  3. Vous m’avez bien fair rire avec le qui est devant qui est derriere. Trop forte Pauline, c’est l’entrainement avant depart sur votre pelouse qui a fait la différence lol. Sinon vous vouliez quelques galères sinon ce ne serait pas drole disait Vincent, ben je crois que vous y avez un peu goutés mais vous tenez le choc, trop fort.