Steinbrücken- kappl

Steinbrücken- kappl

26/07/17- 42km

Ce matin, pour ne pas changer de cette nuit, il pleut. Après un petit déjeuner dans la tente, nous rangeons tout ce que nous pouvons dans les sacoches à l'abri de la pluie. Pour la tente, c'est une autre histoire, afin d'éviter de mouiller la chambre, nous décidons de la déplacer à l'intérieur de la roulotte abandonnée. Nous prenons soins de ne pas toucher l'un des nids de guêpes avec les arceaux de la tente. Une fois toutes les sacoches rangées et chargées sur nos vélos, nous nous équipons de nos capes de pluie et de nos guêtres. Nous voilà prêts à rouler toute la journée sous la pluie ou plutôt devrai-je dire sous la neige fondue !

Évidemment le ciel étant bouché par les nuages, nous ne voyons pas grand chose des paysages qui nous entourent, alors nous roulons.
Les 20 premiers kilomètres sont assez simples puisqu'en descente, la pluie n'est donc pas un obstacle à notre avancée.

Nous nous arrêtons au village de Landeck pour faire quelques courses. Une famille voyageant à vélo s'est abritée au même endroit que nous. Après des échanges de sourires timides, la dame me demande en anglais d'où nous venons. Nous voilà donc parties à échanger en anglais sur nos voyages respectifs et nos pays d'origine. Je lui indique que nous sommes français et que nous devons être rentrés chez nous, en france avant le 25 Août. À son tour, elle m'explique qu'ils vivent en République tchèque et qu'ils n'ont eux qu'une dizaine de jours pour rentrer à vélo. Avant de reprendre la route, nous nous souhaitons mutuellement une bonne fin de voyage.

C'est également à Landeck que nous effectuerons notre pause déjeuner. Nous cherchons désespérément un lieu abrité pour manger au sec. À défaut de trouver mieux dans la ville, nous avons jeté notre dévolu sur une entrée de parking souterrain. Le point positif, c'est que nous pouvions apercevoir ou deviner les sommets enneigés des montagnes environnantes.

Une fois nos estomacs rassasiés, nous reprenons la route par l'axe routier principal. Plus d'aménagements cyclables. Désormais, le dénivelé s'inverse, nous entamons de nouveau la montée d'un col, celui de Bielerhöhe. Mais nous ne sommes pas restés longtemps sur cette route. Tout comme hier, le passage dans un tunnel nous a suffisamment effrayés pour que nous décidions de trouver une autre alternative. Sur cette portion, qui au passage est tout de même spécifiée comme piste cyclable, nous nous sommes retrouvés à côté de voitures et de camions roulant à 80 km à l'heure. Nous nous sommes réfugiés sur un bout de trottoir très peu large. Autant vous dire qu'en pleine montée (ben oui la route dans le tunnel montait évidemment!) nous n'avions pas le droit de trop zigzaguer sous peine de tomber du dit morceau de trottoir !
Nous ne sommes pas claustrophobes mais honnêtement, ce passage dans le tunnel, le bruit assourdissant des véhicules, nous a laissé un sentiment d'oppression intense. Pourtant ça n'a duré qu'un kilomètre !

Nous reprenons nos esprits à la sortie du tunnel en effectuant une pause boisson sur un ponton de bois. D'où nous sommes, nous voyons l'intensité du courant de la rivière qui défile sous nos pieds. C'est vous dire toute la pluie qu'il tombe depuis quelques jours !

Arrivés au village de See, nous nous dirigeons vers l'office de tourisme afin d'avoir une carte avec les itinéraires cyclables. Il n'y en a pas à proprement parler, c'est soit la route principale, soit les sentiers pédestres. Elle nous conseille tout de même de prendre le chemin pédestre qui sera plus au calme. Une autre option s'offre à nous, c'est de prendre un bus navette conçu pour embarquer les vélos, qui nous déposera dans les villages d'après ou bien carrément au sommet. J'avoue que vu la pluie, mes vêtements qui commencent à mouiller à cause de la condensation dans la cape de pluie et la fatigue causée par le stress, la solution du bus me tente bien. Vincent commence à craquer car frustré d'être venu jusqu'ici et de ne pas pouvoir voir les beaux sommets enneigés. Si nous prenons le bus, il a peur que nous sortions trop rapidement des Alpes sans avoir rien vu.

Il veut tout de même tester de passer par le sentier piéton. Le deal est que si cela s'avère trop compliqué, nous redescendrons au prochain village pour prendre le bus navette.

Nous voilà donc partis sur ce sentier piéton qui traverse les bois environnants. Le terrain est bien évidemment caillouteux et glissant par endroit à cause de la pluie. Le chemin est vallonné, dans certaines montées, avec le poids de nos bagages, nos vélos s'enlisent et nous ne parvenons plus à mouliner.

Je commence à craquer à mon tour mais me ressaisis rapidement. Ce n'est pas le moment de baisser les bras ! Malgré la fatigue qui nous gagne, nous nous posons alors la question d'aller demander à l'habitant un bout de terrain pour y planter notre tente. Après deux échecs cuisants, nous continuons sur le sentier, dépités et déçus de l'accueil des autrichiens. Nous espèrerions qu'avec ce sale temps, ils auraient eu pitié de nous mais non !

Au moment où nous ne savons plus quoi faire, nous repérons une aire de jeux avec un abri couvert. Nous n'hésitons pas une seconde à nous ruer vers l'abri. Cette fois-ci avec le mauvais temps, l'aire de jeu est vide, tant mieux pour nous. Nous nous aménageons donc un petit coin sous l'abri. Même s'il continue de pleuvoir et qu'il fait bien froid, cette nuit la tente ne prendra pas la pluie! C'est avec soulagement que nous nous couchons au chaud dans nos duvets bien moelleux.


6 réactions au sujet de « Steinbrücken- kappl »

  1. Quel courage! Attention maintenant de ne pas attraper un gros rhume. Je vous souhaite un beau soleil pour les jours à venir.

  2. Coucou les amoureux,
    Bon courage pour la suite de votre séjour, en espérant que le soleil et l’hospitalité vous accompagnent .
    Gros bisous
    Laure et Joce

  3. Bonjour à vous deux,
    Courage, le soleil va bien finir par vous accompagner!
    bises.
    Monique

    PS: Mamie est retournée chez elle.

  4. bonjour les courageux !
    Allez, demain est un autre jour et je vous envoie du soleil ! (au moins celui du cœur, qui ne laisse jamais la pluie arriver)… Nous pensons tous à vous… tout plein de gros bisous de toute la famille…
    Je suis allée sur google map pour suivre votre épopée. même s’il pleut, le paysage est quand même sublime, non ?
    gros poutous affectueux. Agnès

  5. mes chers pauline et vincent ;votre aventure est palpitante !Vous me faites revenir des grands souvenirs sur les routes des tournées… ce n est pas grave la pluie et toutes les vilaines surprises !vous n aurez pas fini d en rire pour bien longtemps.Vous êtes prudents et quel bonheur de partager cette aventure ;quand il y en a un qui craque ,l autre prend le relais !j ai eu le temps de vous découvrir……Je pense très fort à vous et vous encourage à continuer de vous régaler avec ces beaux paysages.G.BIZ.MICHELE ******