Châtillon – Reugny

Châtillon – Reugny

14 août – 58 km

Nous avions monté le double-toit cette nuit. Nous avons gardé cette habitude de nos nuits humides dans les Alpes. Nous avions cependant laissé l’entrée ouverte. Ce matin, nous avons ainsi profité d’un superbe ciel rougeoyant. Vincent s’est empressé de se lever pour photographier ce superbe lever de soleil. Il faut dire que, depuis le début de notre voyage, nous n’en avions pas encore admiré un !

La route nous surprend un peu ce matin, c’est vallonné ! Mais nous allons ensuite de surprise :

en surprise :

Serions-nous remontés trop vers le Nord de la France ? Aurions-nous traversé un continent entier sans même nous en apercevoir ?
Pas du tout. Nous sommes ici à Noyant-d’Allier, au beau milieu de la France. Dès le 16ème siècle, le charbon de terre a donné naissance à une importante industrie. Une cité minière, les Corons, est sortie de terre aux grandes heures de la mine. Le carreau subsiste toujours, ainsi que son chevalement en béton armé. La fermeture de la mine, en 1943, laissa vacants de nombreux corons. Suite à la guerre d’Indochine ils furent utilisés pour accueillir des familles du sud-est asiatique. Parmi ces familles, une importante communauté bouddhiste a construit en 1983 une pagode pour aider ses adeptes à trouver la voie du Nirvâna (au-delà de la souffrance).
D’où la présence, à priori incongrue ici, d’un chevalement et d’une pagode !

Nous avons ensuite affronté une looongue côte. Cela ne nous était pas arrivé depuis notre sortie des Alpes, ça nous a fait tout drôle. Mais à l’arrivée au sommet, quelle récompense !

Un magnifique panorama vers l’est. Nous pouvions même apercevoir le Morvan au loin.

Nous sommes ensuite passés à Buxières-les-mines, où, étant donné le nom du village, nous pensions trouver des traces d’un passé minier. Mais rien. Nous avons donc continué notre route jusqu’au lac de Vieure pour nous y poser le temps d’une pause bien méritée.

Après avoir bien roulé une bonne partie de l’après-midi, nous nous sommes mis à la recherche d’un lieu pour bivouaquer. Mais au bout de 10 km, nous avons baissé les bras : rien, pas de coin dissimulé aux regards. Ici les pâtures sont immenses, les chemins forestiers inexistants. En passant au bord d’une ferme élevant des charolaises, nous voyons plusieurs agriculteurs dehors. Bingo ! nous nous avançons vers eux afin de leur demander si par hasard ils n’auraient pas un petit coin d’herbe à nous prêter pour la nuit. Ils acceptent sans problème de répondre à notre demande. Nous sommes encore tombés sur des perles, qui cherchent même le meilleur endroit pour nous! Après avoir parlé de notre itinéraire, l’un d’eux nous conduit donc à un champ de luzerne avec «une belle vue» et un coin d’ombre.

C’est donc là que nous posons la tente pour ce soir, tout près de Reugny.

Oui, nous avons enfin eu une belle et chaude journée ensoleillée !


Une réaction au sujet de « Châtillon – Reugny »

  1. après infos, Buxières, vantée comme la « village nature », abrite un bijou : le château de la Condemine, « icône emblématique du Bourbonnais ». Inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, ce manoir féodal exceptionnel, juché en haut d’une colline est une propriété privée ! alors, pas de regrets… Ancien site templier, il est, je crois, encore en pleine restauration… alors, plus de mine, mais des trésors cachés !?
    Sympa le plan de vos hébergeurs d’un soir !…