28/07/17 – 36 km

Nous quittons notre charmante chambre d'hôte pour aller en direction du lac de Kops situé à 1820 m d'altitude. Pour y accéder, nous devons donc monter 200 m de dénivelé en 6 km. On a bien fait de prendre un bon gros petit-déjeuner ce matin !

À Gastür, le temps est nuageux mais laisse un espoir d'éclaircies. Plus nous montons, plus nous nous retrouvons dans les nuages. Vincent peste doucement car les coups de pédales sont durs. Il est impressionné par ma capacité à monter aussi facilement le sentier.

Alors que je suis en plein effort, je m'en sors plutôt bien, je me rend compte que Vincent s'est arrêté faire une pause. Je l'attends donc et l'encourage à pédaler jusqu'à ma hauteur.

À mi-chemin, des vaches alpines broutent tranquillement dans leur pâture. Voilà une occasion rêvée pour une petite pause ! Vincent tente une approche avec la plus curieuse des vaches du troupeau.

Quand nous arrivons au point culminant, nous voyons un panneau qui nous indique le changement de région. Nous quittons désormais le Tyrol pour aller en Vor-Arlberg, une autre région autrichienne. Nous prenons la pause histoire de rire un peu et d'oublier que nous ne voyons pas grand chose autour de nous ce matin.

Derrière nous, les plus hauts sommets autrichiens.

Plus nous montons et plus les nuages sont bas. Nous devinons à peine le premier petit lac qui est devant nous.

Le soleil joue à cache-cache, il laisse parfois apparaître le lac et son eau turquoise en temps ordinaire. Avec ce brouillard, nous avons l'impression de nous retrouver dans un fjord islandais. Ça reste joli et dépaysant malgré tout.

Nous décidons tout de même de monter les derniers 100 m qui nous séparent du lac de Kops. Là, qu'elle ne fut pas notre surprise en voyant juste… une épaisse couche de nuages! Au lieu d'admirer un lac à la belle eau turquoise, nous ne voyons rien. La vue est définitivement bouchée ! Au lieu de dramatiser, nous préférons rire de la situation. D'ailleurs, le fait de ne rien apercevoir au loin nous fait ressentir une étrange sensation de vide.

C'est tout de même un peu frustrant d'être montés si haut et de ne rien voir du tout. Nous nous consolons en nous disant que nous aurons quand même eu un bel aperçu hier. Et dire que nous étions passés ici hier avec le bus sans prendre le temps d'admirer, afin de garder la surprise pour aujourd'hui…

Nous effectuons tout de même notre pause déjeuner au dessus du lac de Kops. Nous tentons d'attendre une petite heure afin d'avoir une méteo plus propice mais en vain.

Nous reprenons la route en direction du village de Schruns. Désormais nous quittons définitivement la haute montagne pour rejoindre progressivement les vallées en basse altitude. Nous empruntons une route aux descentes vertigineuses avec de nombreux virages en épingle. Nous faisons très attention de ne pas aller trop vite afin de ne pas glisser avec les vélos. Au loin nous voyons les prochains villages que nous traverserons dans la demi-heure qui suivra.

Dire que nous avons mis 3 jours pour atteindre le sommet de ce col et que nous mettons seulement 30 minutes pour le descendre ! C'est frustrant : à cause des nuages, nous ne voyons même pas l'endroit d'où nous sommes partis.

Même si les descentes à vélo demandent moins d'efforts physiques, nous n'en sommes pas moins fatigués pour autant. Devoir gérer la vitesse, bien négocier les virages et ce qui nous entourent, avoir les mains crispées sur les freins et par conséquent tout le corps tendu, nous fatigue psychologiquement.

Une fois arrivés au premier village, Partenen, nous poursuivons tranquillement notre descente sur des pistes cyclables jusqu'au village de Schruns où nos hôtes habitent. Pour ce soir, nous avons enfin eu une réponse positive pour nous faire héberger via le site de warmshower. Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe est le même que le couchsurfing mais plus orienté cyclovoyageurs.

Il est 17 h quand nous arrivons chez Dorothy et Kurt. C'est un couple passionnant qui a effectué un voyage à vélo pendant 10 ans (pour ceux qui parlent allemand, vous pouvez jeter un œil sur leur site, www.reducespeed.de).
À notre arrivée, nous prenons un petit encas ensemble, histoire de faire connaissance. Puis en début de soirée, nous les accompagnons voir une course cycliste organisée dans le village. Je me prends au jeu de chronométrer la durée de passage de quelques coureurs.

Nous passons la fin de soirée de nouveau chez Dorothy et Kurt où nous échangeons bien évidemment sur leur voyage puis sur nos métiers respectifs. C'est une belle rencontre comme on les aime, toute en simplicité.