schruns- frontière Liechtenstein

schruns- frontière Liechtenstein

29/07/17 – 54,6 km

Quand nous nous levons ce matin, nous avons la surprise d'avoir un beau ciel dégagé avec du soleil. Kurt participe à un raid VTT, il n'est pas là ce matin. Nous prenons notre petit déjeuner avec Dorothy… en terrasse bien évidemment ! Nous profitons de ses bonnes confitures maisons dont une aux baies d'églantines, un vrai délice. Nous lui demandons évidemment la recette afin de pouvoir la tester une fois rentrés chez nous. Le secret est, semble-t-il, de mettre les baies au réfrigérateur au moins 2 jours avant cuisson.

Nous reprenons la route ce matin afin de profiter du beau temps. Le simple fait de pouvoir de nouveau revêtirons shorts et lunettes de soleil, nous fait un bien fou !
Avant de partir, nous partageons un instant photos avec Dorothy.

Nous suivons une piste cyclable boisée en descente douce. Cela nous rappelle un peu celle que nous avions empruntée entre la Slovénie et l'Italie sur l'ancienne voie ferrée. Nous pouvons toujours admirer les montagnes environnantes qui sont désormais à une altitude plus basses que les précédentes.

Nous sommes toujours subjugués par les pistes cyclables très bien indiquées. là nous ne sommes pourtant pas sur une portion ultra fréquentée. À quand de telles pistes partout en france ?!

Nous effectuons notre premier arrêt à 13 km de Schruns dans un grand complexe commercial afin d'y trouver un câble USB pour mon portable ainsi que pour nos batteries portatives. Ceux que nous avions achetés avant le départ sont fragilisés depuis un bon moment et ne fonctionnent plus qu'une fois sur deux.

Nous reprenons notre route à travers des champs de maïs. Nous constatons que les paysages changent petit à petit depuis que nous sommes descendus des hautes montagnes. Même les montagnes ne ressemblent plus à celles que nous avions traversées jusque-là.

Lors de notre pause déjeuner nous apercevons, au loin, les sommets des montagnes où nous étions la veille. Cela nous faut un petit pincement au cœur de les quitter progressivement.

Nous reprenons notre route en direction du village de Frastanz, à 500 m d'altitude, en pensant que nous trouverions peut-être un joli bourg à traverser… Et bien non : il n'y avait strictement rien à voir d'intéressant. Le point positif c'est que nous avons quitté temporairement la piste cyclable plate afin de monter un petit raidillon pour aller au village. La haute montagne et ses routes pentues nous manque !

Quand nous arrivons dans la ville de Feldkirch, nous trouvons une place animée avec des jeux pour enfants. Le centre semble intéressant à visiter.

Une fois notre plan de la ville en poche, à son dos nous trouvons des explications en français : nous nous rapprochons de en plus en plus de la France et cela se voit !

La ville de Feldkirch est encerclée par les falaises et possède un joli petit centre médiéval. Cela fait du bien de pouvoir à nouveau flâner en ayant des lieux intéressants à voir. Car depuis Glorenza, dans le sud-Tyrol italien, nous ne traversons que des villes réputées pour être des stations hivernales, bien garnies en hôtels et restaurants mais qui sont pauvres en histoire.

Nous commençons notre visite en empruntant une première rue aux façades colorées. Cela nous rappelle les premiers villages autrichiens que nous avions traversés. Au fur et à mesure de notre balade, nous nous rendons compte qu'il y a beaucoup de monde aujourd'hui ! Nous trouvons l'explication dans la rue suivante où nous voyons un amas de gens former un cercle : il y a des spectacles ambulants dans la ville cet après-midi.
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Le centre de Feldkirch possède de jolis monuments tels que le Katzenturn, ou la tour du chat. Celle- ci a été érigée en 1507 lors de la construction de l'enceinte de la ville. C'est une tour ronde haute de huit étages qui a été convertie en clocher au 17 ème siècle. Elle abrite les plus grosses cloches de la région du Vorarlberg. Son nom, « la tour du chat » fait référence aux canons, moyens de défense d'alors, qui étaient surnommés des « chats »

L'hôtel de ville est doté de peintures racontant l'histoire de Feldkirch. Ainsi on peut y apercevoir par exemple un soldat de la guerre 14-18.

La cathédrale Saint Nicolas, de style gothique fut achevé en 1478. C'est le plus grand édifice de tout le Vorarlberg. Malheureusement nous n'avons pas pu la visiter puisqu'elle était fermée au public aujourd'hui. Nous sommes néanmoins passés devant le presbytère à la jolie façade.

Nous poursuivons notre visite en passant près de la Churertor, qui fait également partie des anciens remparts de la ville. À l'origine, elle était la porte d'entrée nord par où transitait le sel récolté à Choire, en Suisse. Cette porte a été construite en 1270, et est la seule tour–porte restante dans le Vorarlberg.

Un couple autrichien nous aborde et nous parle en allemand, je leur signifie que nous sommes français. Le couple se met alors à parler en français et nous demande d'où l'on vient et dans quelle direction nous allons. Lorsque nous leur disons que nous sommes partis de Trieste à vélo et que allons du côté de la Rochelle (à l'étranger, La Rochelle est plus connue que Niort), ils sont très admiratifs et nous souhaitent un bon voyage.

Nous décidons de ne pas nous éterniser dans la ville car nous avons en tête de faire un crochet vers le Liechtenstein qui est à deux pas d'ici.

Arrivés à la frontière liechtensteinoise, nous voyons tout de suite que le petit état est encastré entre les montagnes autrichiennes et suisses.
Lorsque nous arrivons sur les bords du Rhin, nous nous posons la question soit de continuer à visiter le pays, soit de rejoindre l'Autriche. Un monsieur faisant de la trottinette électrique s'arrête à notre hauteur et nous demande si nous avons besoin d'aide. Nous lui répondons que nous aurions voulu visiter la ville principale du pays, réputée pour ses nombreuses banques. Il nous conseille d'aller à Vaduz à 15 km de là, où se trouve également le château princier. Nous hésitons car l'heure est déjà bien avancée et nous n'avons pas encore d'endroit où dormir ce soir. Comme le monsieur à l'air de vouloir échanger avec nous, Vincent indique que nous cherchons juste un bout de pelouse pour planter la tente. Le monsieur ne relève pas et nous explique simplement que si nous voulons faire du camping sauvage, il faut être très prudents et discrets puisque la police effectue de nombreuses patrouilles. C'est fou comme les locaux appréhendent la police !

Si nous nous rendons à Vaduz, cela nous fait tout de même un crochet de 30 km aller/retour. Nous préférons donc poursuivre notre route vers le nord pour rejoindre notre itinéraire initial en direction de Constance.

Sur le chemin, au loin, nous pensons apercevoir le château princier juché sur son petit mont.

Nous trouverons finalement notre emplacement pour ce soir près d'un local (pour des scouts ?) avec un point d'eau, dans un petit bois, presque sur la frontière suisso-autricho-liechtensteinoise.