02/08/17 – 50 km

Souvenez-vous, hier nous avions trouvé un abri avec un vrai toit pour nous poser. Au vu de la chaleur, nous n'avions pas mis le double toit. Et bien, devinez quoi ? Un violent orange nous a réveillé à 2h30. Nous avions à peine eu le temps de sentir la rafale de vent et l'humidité qui allait avec, que notre chambre commençait à prendre l'eau. Il manquait une latte en bois sur l'un des côtés de l'abri, le vent s'est donc engouffré dedans. Les jointures du toit en taule étant mal faites, et l'averse trop violente, nous avions deux grosses gouttières qui nous tombaient dessus. Ni une ni deux, Vincent se leva pour aller chercher le double toit afin de nous protéger de la pluie. Une fois sortie complètement de mon sommeil, je pris la lampe torche pour aider mon cher et tendre à trouver la toile.

Heureusement les dégâts étaient minimes : l'eau n'a pas eu le temps de détremper nos affaires. Nous nous sommes rendormis tant bien que mal.

Comme nous avions coupé le réveil, nous nous sommes levés à 8h. Un monsieur qui passait par là, voyant que nous avions campé là cette nuit, nous demanda si la nuit s'était bien passée. Il nous informa également que si nous le souhaitions, nous pouvions prendre un petit déjeuner à l'épicerie d'Altenburg. Ça tombe bien c'est ce que nous comptions faire !

En reprenant la route en direction du village, nous comprenons mieux la question du monsieur. L'orage de cette nuit a été particulièrement violent. Des arbres se sont cassés et beaucoup de feuilles ont volé sur les routes.
Finalement, nous n'étions pas si mal que ça nous notre abri ! Notre avancée sur la véloroute nous confirmera plus tard l'importance de cet orage.

Après un bon petit déjeuner, nous nous mettons en quête d'une laverie publique. À défaut d'en trouver une, nous nous arrêterons à la fontaine du premier village suisse que nous traverserons. Nous restons un petit moment le temps que la «machine» se fasse.

La frontière allemande est, cette fois- ci bien marquée.

Elle est désormais matérialisée par le Rhin : nous resterons en Allemagne jusqu'à Bâle, sur la rive droite du fleuve.

Après avoir effectué une trentaine de kilomètres à travers les plaines, nous décidons de rejoindre un sentier pédestre pour déjeuner au bord du Rhin. Nous en profiterons pour faire sécher nos affaires lavées de ce matin ainsi que le double toit de la tente.

Vers 16h30, nous arrivons au le village de Waldshut – Tiengen. Nous croisons un couple à vélo qui nous avertit que l'accès à la piste cyclable le long du Rhin est barrée. En bons français têtus nous tentons tout de même de franchir les rubalises malgré un panneau qui indique «ne franchir, danger de mort». De fait l'orage nocturne à fait tomber de grosses branches d'arbres sur le sentier. Mais nous n'avons pas mis notre vie en danger pour autant, rassurez-vous !

Après avoir monté une pente raide pour accéder au village de Waldshut – Tiengen, nous nous posons tous transpirants à la terrasse d'un café avec une bonne glace en guise de récompense.

Nous découvrons la rue principale de la ville par la suite. Celle-ci est dotée de deux portes qui sont situées à l'entrée et à la sortie de la zone piétonne.

Nous admirons également les vieilles maisons de la rue avec leur avancée de toit atypique qui nous rappelle celle d'une maison de village de Stein Am Rhein.

Après avoir fait quelques courses et gravi comme à notre habitude une dernière pente pour nous trouver un endroit où nous dormir, nous plantons la tente dans un bois surplombant la ville, avec un petit aperçu panoramique sur le Rhin.

Nous espérons que la nuit sera clémente afin de pouvoir récupérer un peu de la nuit précédente.