04/08/17 – 62 km

Nous profitons d'être au camping d'Huningue pour laisser nos sacoches sous la tente afin de pouvoir visiter Bâle en étant plus légers.

Bâle est séparée en deux grands quartiers par le Rhin. Nous nous sommes contentés de flâner dans le centre historique de la ville.

Nous avons commencé par monter à la cathédrale. Celle-ci est un mélange de style roman et gothique et a été construite sur les restes d'une d'ancienne église datant du 12ème siècle.

Derrière la cathédrale, se dresse une terrasse d'où l'on peut avoir une vue sur le quartier plus moderne de Bâle.

À l'instar de nos barques à chaînes poitevines, voici un bac de Bâle. Il est relié à un câble qui s'étend sur toute la largeur du Rhin et se laisse entraîner par le courant pour rejoindre l'autre rive.

Nous nous rendons ensuite à la place de l'hôtel de ville. Nous sommes impressionnés par la beauté de sa façade extérieure.

Comme le hall est accessible au public, nous y avançons. Là encore, nous ne savons plus où donner de la tête tellement le lieu est magnifique et assez inhabituel pour un Hôtel de Ville. La partie la plus ancienne du bâtiment a été construite entre 1504 et 1514.

Ici, on peut voir la statue de Munatus Plancus, le fondateur de la première colonie romaine de la région bâloise.

Nous finissons notre visite avec la porte de Spalen. Elle fait partie des vestiges de l'ancienne fortification
entourant la ville et compte parmi les plus belles portes monumentales du pays. Elle est encore pourvue de sa herse en bois.

Avant de plier la tente, nous passons sur le marché de Huningue acheter quelques produits locaux pour notre repas du midi.

Après avoir souhaité une bonne fin de voyage à Jean-Pierre, le cycliste bordelais rencontré la veille, nous prenons la route en direction de Mulhouse.

Sur les conseils du fromager du marché de Huningue, nous nous arrêtons dans la meilleure boulangerie de Saint-Louis. Effectivement, le choix a été difficile, nous avons opté pour le «chinois du chef», une brioche aux figues, ainsi que des petits pains au pesto et gruyère, de vrais délices !

Nous longeons ensuite le canal de Huningue, très joli avec son eau turquoise. Cela nous rappelle le canal de Marans qui relie la Rochelle à Niort. Les premiers kilomètres sont agréables mais à force la route devient monotone et très rectiligne.

Lors de la pause pique- nique, nous prenons la décision de dormir chez un warmshower ce soir si nous obtenons une réponse positive car rien n'est sûr en nous y prenant à la dernière minute !

Qui ne tente rien n'a rien : nous téléphonons à Dominique qui accepte de nous héberger. Nous devrons simplement le prévenir de notre arrivée quand nous serons rendus à Mulhouse.

Nous nous arrêtons à la maison de la petite Camargue alsacienne pour faire le plein d'eau. À la boulangerie où nous nous sommes arrêtés ce matin, j'ai lu dans le journal local qu'un sentier «pieds nus» allait ouvrir près de la petite camargue alsacienne. Une dame est présente à l'accueil, nous en profitons donc pour lui demander des renseignements par rapport à ce fameux sentier. Il s'avère qu'il n'est pas encore ouvert puisqu'il a été créé durant les jours précédents par des jeunes dans le cadre d'ateliers participatifs sur la sensibilisation à l'environnement. L'inauguration aura lieu le soir-même. Les enfants étant présents sur les lieux pour fignoler leur parcours, ils sont ravis de nous expliquer leur projet. Nous avons donc droit à une visite guidée en avant-première ! Un bel échange, les jeunes sont fiers de nous montrer ce qu'ils ont fait et ils ont raison car leur projet est sympa, c'est une belle initiative.

Suite à cela, sur les conseils de la dame de l'accueil, nous effectuons un petit crochet pour nous balader dans cette fameuse petite Camargue alsacienne. L'endroit est riche en petits étangs avec une grande population d'oiseaux. C'est très reposant et agréable de s'y balader. Cela nous rappelle par endroits le marais poitevin.

Nous reprenons la route pour effectuer les 30 derniers kilomètres qui nous séparent de Mulhouse. Afin de changer d'environnement, nous quittons le canal pour passer à travers bois. La route est encore très rectiligne.

Il est 17h30 quand nous arrivons chez Dominique. Après de brèves présentations, il nous met très à l'aise. Nous commençons par parler de notre voyage puis nous bifurquons sur l'association de vélos dont il fait partie en tant que membre actif et qui existe depuis 30 ans (CADRes). Même si la ville de Mulhouse a encore des efforts à faire au niveau des aménagements cyclables, c'est impressionnant de constater l'avance de la ville sur Niort !

Après avoir partagé un bon repas typique du coin (pommes de terre/ munster), Dominique nous fait une petite visite nocturne du centre ville de Mulhouse. À la base, nous devions participer à une marche avec des projections numériques mais à l'unanimité nous n'avons pas été emballés par le projet.

Dominique possède un pino Hase, il nous propose donc de l'essayer, ce que nous acceptons volontiers. Pour ceux qui ne connaissent pas ce type de vélo, c'est un tandem mais la personne qui est devant est assise.
Vincent et moi sommes ravis de cet essai et agréablement surpris de sa souplesse et maniabilité. Nous prenons plaisir à le manœuvrer même si pour ma part, les premiers arrêts furent délicats à gérer avec Vincent devant qui n'arrêtait pas de bouger.

Une fois rentrés, nous continuons à discuter avec notre hôte. Nos échanges sont passionnants, nous avons du mal à nous arrêter. Nous ne voyons pas l'heure passer si bien que quand nous nous couchons, il est presque… 00h30, un record depuis notre départ pour les couche-tôt que nous sommes !

Nous finissons par rejoindre les bras de Morphée en pensant au dur réveil qui nous attend demain.